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La religion est source d’intolérance et de conflit !

Comment discuter de sa religion sans en venir aux mains. Suivez le guide.


La RELIGION est d’une manière générale source d’intolérance et de conflit. C’est un fait ! Mais si la RELIGION divise, que faire ? Nous voyons trois stratégies : deux qui ne fonctionnent pas et une qui fonctionne.


I. Une première stratégie inefficace : Affaiblir la RELIGION.


La pensée évolutionniste appliqué à la question du fait religieux laissait entendre qu’au fur à mesure de l’avancement de l’humanité, de son progrès technologique, le religieux disparaîtrait peu à peu. Les faits contredisent cette vision : là où on a essayé d’abolir la RELIGION (par exemple dans la Chine des années 50), celle-ci n’en est ressorti que plus forte. Cette stratégie d’affaiblissement de la RELIGION est vouée à l’échec, car la RELIGION ne peut mourir.


II. Une deuxième stratégie inefficace : Confiner la RELIGION dans la sphère du privée.


Cette stratégie repose sur deux présupposés :


1. Toutes les RELIGIONs se valent.

2. La RELIGION est quelque chose d’utile pour la vie privée mais pas pour la société.


Il faut cependant noter que :


1. Dire que toutes les RELIGIONs se valent est un point de vue religieux qui n’est pas partagé par tous. Ce point de vue mène à l’intolérance, au conflit et à l’oppression de tous ceux qui ne pensent pas pareil.

2. La RELIGION, c’est d’abord l’ensemble de nos questions existentielles, et c’est l’ensemble des réponses à ces questions qui détermine nos positions concernant le débat public. Mais dire que l’on doit exclure la RELIGION de la sphère public, c’est affirmer que l’on ne doit admettre dans le débat public que le point de vue religieux des laïcistes, considéré comme éclairé et supérieur aux autres.


Cette stratégie n’aboutit qu’à l’intolérance, au conflit et à l’oppression de ceux qui n’adoptent pas cette position.


III. La stratégie efficace : Mettre en avant les spécificités du Christianisme.


Le SALUT tel que le présente la Bible vient de Jésus-Christ qui y est présenté comme étant non seulement homme – comme les fondateurs des autres RELIGIONs – mais aussi Dieu. Puisque Dieu est devenu un homme pour aimer des hommes qui le détestent, le chrétien lui aussi peut être un homme de réconciliation qui aime même ceux qui le détestent.


Contrairement à ce qu’on trouve partout ailleurs, le Dieu de la Bible ne méprise pas notre monde matériel : il prend un corps d’homme, et après la crucifixion, ressuscite avec un corps d’homme glorifié. Dieu est donc venu sur terre pour racheter, pour sauver notre monde et non pour le détruire. Par conséquent, les chrétiens peuvent d’ores et déjà servir leur concitoyens car ils savent que leur travail va dans le sens de celui de Dieu : la restauration de la création.


La méthode du SALUT spécifique au christianisme est celle de la grâce. Partout ailleurs, c’est l’homme qui fait quelque chose pour Dieu, mais ici, c’est Dieu qui meurt pour des gens qui ne le méritent pas. Jésus est un sauveur qui est venu pour vivre la vie que nous aurions du vivre et mourir de la mort que nous aurions dû subir. Puisque le chrétien n’est pas sauvé par ses actes, mais par la grâce de Dieu, il ne sent pas supérieur aux autres. Au contraire, il est fondamentalement humble, parce qu’il sait qu’il ne mérite rien devant Dieu, et qu’il n’est pas meilleur que ceux qui ne croient pas comme lui.


C’est ainsi que le christianisme, en mettant en avant ces spécificités (divinité de Jésus, incarnation et résurrection, grâce), produit l’humilité, le service et la réconciliation qui manque tant à notre monde d’intolérance et de conflit. D'ailleurs, quand la FOI en Jésus est réellement pratiqué (et pas simplement de façon superficielle et culturelle), l'humilité, le service, et la réconciliation FOIsonnent.


© Pierre-Sovann Chauny